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Même les punitions peuvent se révéler intéressantes!

Après le briefing, Jake n'avait pas fait trois pas dans le bâtiment de contrôle (tout en continuant à faire sploutch sploutch) qu'il se faisait interpeller par une voix féminine, bien connue et redoutée. Il se mordit les lèvres et fit volte-face très lentement: ce qu'il allait prendre! Et en effet en face de lui se trouvait Zara Asker, et elle le foudroyait du regard en tapotant le sol de son pied. Elle le terrifiait, avec ses mains posées sur ses hanches, les sourcils froncés, malgré sa gentillesse envers lui, il savait bien que ce n'était pas la première fois qu'il salissait les bâtiments avec ses rangers, s'essuyer les pieds n'étant pas une habitude chez lui, il était bien souvent trop pressé pour y songer... Et ce n'était encore moins la première fois qu'il faisait une bêtise, on lui faisait remarquer souvent sa turbulence.  Il baissa les yeux et attendit les reproches qui allaient bientôt lui tomber dessus. Ils ne se firent pas attendre! Mais contrairement à ses attentes, Zara Asker ne lui cria pas dessus. Elle se contenta de dire, de sa voix calme et posée:


Pour la première fois il regarda autour de lui. En effet, des énormes tâches de boue marron et humide, dont certaines séchées et craquelées ornaient tout le couloir du premier étage, l'escalier, aussi. Il avait en effet du dégât... Il regarda ensuite ces rangers qui étaient dans un état pitoyable, presque plus pitoyable que sa mine déconfite. Il se dandina d'un pied sur l'autre mal à l'aise, sans oser lever els yeux vers la présidente de CHERUB. Mais bon, elle attendait une réponse et il devait la lui donner pour ne pas qu'elle s'énerve d'avantage ce qui serait vraiment, vraiment très fâcheux. Il balbutia:


Elle soupira et lui attrapa le menton pour qu'il la regarde dans les yeux. A contre-cœur donc il plongea ses yeux craintifs et aux bords des larmes tant sa timidité reprenait le dessus vers ce regard qui malgré la situation paraissait chaleureux et rieur. Il soutint donc ce regard du mieux qu'il put, même lorsqu'elle lâcha son menton et dit, toujours aussi légère dans ses paroles et ses gestes:


Elle posa une main qui se voulait rassurante sur l'épaule du garçon puis elle s'éloigna avec un petit sourire et Jake resta planté là, dépité. Ah, ça pour une bonne journée, c'était une bonne journée! Il traîna les pieds, salissant encore plus le carrelage, vers la pièce où étaient rangés balais-brosse, serpillières, et tout le reste. Il remplit deux seaux d'eau. Dans le premier il mit ses rangers dégueulasses, et dans le second il mit du produit nettoyant. Puis il plongea une serpillière dedans, souleva le seau, prit un balai-brosse dans son autre main et se dirigea dans le couloir, en chaussettes.

Il avait lavé le rez-de-chaussée très lentement. Il avait dû essuyer les regards moqueurs des t-shirt gris, bleu marine et noir, qui venaient chercher leurs missions, mais aussi ceux des rouge et bleu clair, qui venaient juste de se faire gronder pour une raison ou une autre. Le pire, dans l'histoire, c'était que certains prenaient un malin plaisir à rajouter des traces en lui adressant des petites phrases dans le style "Allez Cendrillon, nettoie tout ça". Enfin, après une vingtaine de minutes, le sol était impeccable, et sec. Il commença donc le nettoyage de l'escalier. Ce-dernier avait le mérite de ne pas être trop long, mais nettoyer marche par marche fut très fastidieux, surtout avec les grands de quinze ou quatorze ans qui le poussaient dans les escaliers avec des rires tonitruants. Mais là, personne ne refit des saletés derrière, et bientôt l'escalier fut propre et sec lui aussi.

Il arriva avec de nombreux soupirs au premier étage qui était de tous le plus sale. Il gratta les tâches sèches, épongea les récentes, puis récura tout l'étage de fond en comble toujours avec des quolibets, des bourrades, des croche-pied, enfin bref, les autres n'étaient pas mais alors pas du tout sympa. Lorsqu'il eut enfin fini l'étage, il devait être près de 9 heures et demi, alors qu'il avait commencé la punition à 8 heures et demi. Il jeta un coup d’œil dehors, vers le bâtiment principal. Pendant un instant, il aurait juré voir la directrice le regarder d'un air amusé et satisfait. Il cligna des yeux, elle ne le regardait plus. Il avait peut-être rêvé. En tous cas il allait à présent monter l'escalier des mission à grand risque. Enfin... Le nettoyer. Il n'y avait personne à l'étage, ou du moins personne dans les couloirs. Cela l'arrangeait, il mit cinq minutes seulement à s'occuper de l'escalier.

Alors qu'il allait commencer à récurer le fameux étage interdit, il sentit une présent derrière lui. Lentement, TRES lentement, il se retourna: qui ça pouvait bien être?

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Et là on fait quoi?

Jake astiquait tranquillement le carrelage de l'étage. Toute son âme était concentrée vers le désir égoïste de s’infiltrer dans les pièces interdites. Il n'y pouvait rien, l'interdiction avait toujours fait sur lui l’effet d'une psychologie inversée. Plus c'était interdit, plus c'était dangereux, plus il faisait, plus il prenait des risques. Bref le stéréotype du désobéissant... A seulement 11 ans, pas croyable. Pendant qu'il n'en était qu'au quart de l'étage, tous les t-shirts blancs sortaient un à un pour la pause déj. Et Jake, le pauvre Jake devait résister à une tentation encore plus grande de fouiller tout, fureter, mettre son nez partout, enfin appelez ça comme vous voulez quoi! Il soupira une énième fois, quand tout à coup un immense garçon, t-shirt bleu marine, métisse et très imposant de sa présence apparut dans le couloir. Jake l'avait vu passer quelques instants auparavant et dans sa naïveté il avait cru que l'adolescent avait un ordre de mission.. Pas tout à fait. Ce dernier lui fit un geste grossier de la main, mais peu importe! Jake faisait lui-même ce geste plutôt fréquemment, et à qui que ce soit. 

Puis l'immense t-shirt bleu, c'est-à-dire un agent super fort, était en train de coller des images sur toutes les caméras. Puis il balança quelques phrases au garçon qui buvait les paroles de ce grand rebelle, qu'il considérait déjà comme un modèle, mais ne l'aurait avoué pour rien au monde. L'histoire était claire: soit il était lâche et se faisait éclater la tête par terre, soit il l'accompagnait, qui sait où même si Jake avait déjà une idée précise de l'endroit en question. Pour lui, c'était déjà couru d'avance: il n'était pas un fayot, ni un couard ni un poltron ni une balance. Il regarda le type dans les yeux (le mec faisait 40 centimètres de plus que lui et le toisait carrément, c'était donc plutôt courageux de le regarder...) et lui lança:


Sans un mot de plus il suivit l'agent bleu marine jusqu'à une porte qu'il ouvrit grâce à un pistolet à aiguilles. Ils entrèrent tous deux dans le bureau. Jake écarquilla les yeux. Ici étaient entreposées toutes les missions accomplies ou à venir... Les résultats des PEI depuis des décennies, et bien sûr, les dossiers personnels des agents, et du personnel. Il déglutit et regarda avec admiration son aine. Jake connaissait de vue et de nom tout le campus. Le très célèbre Maxwell ! Celui qui avait eut tellement d'ennuis avec la direction ! Qui n'avait peur de rien ! Bref Jake avait une tres haute estime pour lui.  Avant de se ruer vers  les rapports de PEI, il regarda l'agent exceptionnel avec insolence.

"Jake Smelton à dépassé beaucoup de limites lors de son PEi. L'agent doit être surveillé avec soin et remis à sa place le plus souvent possible. Veiller à ce qu'il rende les devoirs à l'heure et qu'il soit puni à la moindre sottise afin de le décourager d'en faire davantage. Il n'est cependant pas interdit de mission mais a un grand besoin d'être encadré. " RAPPORT DE L'INSTRUCTEUR MC GOWAN SESSION 12 PEI


Les mots lui avaient échappé mais il n'y fit ps attention ! Dire que ce sale bonhomme lui avaient fait endurer les jours les plus horribles De sa vie ,mais ça ne lui suffisait pas ! Même sur les rapports l'instructeur était une raclure . Enfin ce n'était pas étonnant et il rangea le rapport ou il l'avait trouvé. Puis il regarda autour de lui. Maxwell furetait dans les ordres de mission. Combien de temps avait passé ? Il ne le savait. Tout à coup il se rendit compte qu'il était en chaussettes. Mais où étaient ses pompes ?


Ses chaussures étaient restées dans un seau du local à materiel. Et la Jake venait de se rendre compte qu'il avait laissé son seau sa serpillière et son balai dans le couloir.  Des voix approchaient et Jake sentait sa dernière heure arrivée. Dédaigneux il dit à Maxwell :


Jake se sentait mal. Cette fois c'était le conseil de discipline assure... Il se demanda brusquement si Cherub avait l'autorisation de gifler les agents...  Et de les mettre dans un cachot ? Il déglutit. Il faisait confiance à Maxwell mais à moins qu'il y ait une très bonne cachette ou un passâge secret...  Il était tellement affolé qu'il avait parlé tres mal à Tijabi, en oubliant ce que ce dernier pouvait lui faire...  Et il avait doublement peur.

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Tout ça a cause d'une paire de pompes...

L'agent bleu marine échangea quelques dossiers puis se dirigea vers la sortie. Intrigué Jake le suivit en trottinant. A priori Maxwell avait un plan... Mais lequel ? Il ne savait pas et cela faisait sans doute partie de ses questions existentielles du moment parmi lesquelles se trouvaient actuellement "Est ce que Piotr me déteste encore ?", "Les frites du réfectoire de cherub sont elles industrielles?" et "Est ce que le bordel est punissable dans le règlement de cherub que je n'ai pas lu ?".

L'agent fut magistral dans ses excuses. Les contrôleurs de mission goberent tout.  Mais peut-être que c'était juste lié au fait qu'ils ne semblaient pas connaître l'agent perturbateur ce qui était d'autant plus étonnant. Ils parurent perplexes cependant quand il justifia la présence du tshirt -ris à ses côtés, mais ce dernier voûta les épaules, baissa les  yeux et rougit pour faire bonne mesure même s'il n'avait pas apprécié de se faire traiter d'imbéciles. Cela servit à convaincre les trois quatre tshirt blancs un peu cons qui se trouvaient là.

Jake retourna à son nettoyage. Les contrôleurs de mission étaient propres et il n'y avait pas de traces supplémentaires. Pas de traces de Maxwell non plus il semblait s'être volatilisé. Il avait enlevé les photos sur les caméras avant même que Jake soit descendu et puis il était parti.

Lorsque l'agent avait laissé son travail, le récurage était quasiment fini. Ainsi il ne mit que quelques minutes à finir. Puis il se rendit  dans le local ou il avait laissé ses chaussures pour ranger le matériel ce qu'il fit rapidement avant de récupérer ses chaussures... Qui n'étaient plus la. Il y avait à la place une feuille de papier sur laquelle était écrit un numero de chambre. Maxwell.

Il sortit en trombe du bâtiment et courut vers le bâtiment principal. Il se rendit dans la chambre en question et déboula sans frapper dans la chambre du voleur, toujours en chaussettes, les chaussettes trempées et sales de boue. Il regarda le bleu marine et lui dit en le regardant dans les yeux: