Z'iotr it's where my demons hide [PV Zoël]

01/09/2013

Piotr était sorti du briefing complétement plongé dans ses pensées. Il avait rejoint sa chambre sans s’en rendre compte. Pour le repas, il avait retrouvé Zoël ou plutôt le brun l’avait retrouvé. Le blond en avait profité pour donner rendez-vous dans sa chambre au français. Ce sera mieux que le réfectoire pour parler où ils avaient été déranger. Et en plus, il avait fait une indigestion de glace à cause du brun. Enfin, qu’importe. Il devait absolument parlé à son petit ami. Achever cette discussion désagréable, mais ne pas donner d’information sur la mission. Pas encore, de toute manière, lui-même n’en avait pas assez pour ce qui le concernait personnellement.

Piotr retourna dans sa chambre où il s’effondra sur son lit. Qu’est-ce que cette mission allait bien pouvoir lui donner comme informations ? Ca le rendait impatient et en même temps extrêmement pensif.

Piotr fuyait, il était poursuivi par trois types en costumes noirs. Là un enfant apparut devant lui. Le blond le percuta et l’enfant se mit à pleurer, appelant son grand frère. Le gamin grandit et prit une apparence très semblable à celle du russe. Il se stoppa complétement en état de choc. Les trois hommes n’étaient plus, seule une grande masse sombre s’approchait d’eux. Piotr prit la main de l’autre et courra à toute vitesse entraînant son camarade. Peu importe les efforts des deux jeunes, l’ombre se rapprochait. Elle enveloppa le premier qui disparut en hurlant.

Piotr se réveilla. Sa gorge était sèche, c’était lui qui avait hurlé. Il était en sueur, empêtré dans ses draps. Le russe se releva. Il souffla, ce rêve n’était pas des plus rassurant. Il entendit quelqu’un frapper à sa porte. Il se dépêtra de ses draps. Il sortit de son lit tant bien que mal et fit un premier pas titubant. Il trébucha et tomba sur le sol. Le russe jura et se releva et avança en titubant vers la porte. Il l’ouvrit avec un regard de mort vivant énervé. Quand il reconnut Zoël son visage s détendit mais on peut toujours imaginer une gueule de mort. Il fit entrer son petit ami et alla en titubant vers la salle de bain.

Je vais me doucher et je reviens.

Piotr entra dans la salle de bain, se déshabilla et entra sous la douche. Quelque chose n’allait, mais il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Il ne se souvenait même plus de ce rêve, mais c’était un cauchemar. De ça, il en était sûr. Il en ressortit quelques minutes plus tard. Il se sécha et passa un caleçon puis un short avant de retourner dans sa chambre. Il alla s’assoir sur son lit en invitant Zoël.

Bon et si on reprenait cette discussion ?

1/09/2013

Son briefing terminé, Zoël quitta le bâtiment rapidement. Leur « maître de mission » avait formulé la requête que lui et sa partenaire fasse plus amples connaissance avant le départ pour être crédible en tant que frère et sœur, ce qui était logique, mais pas maintenant. Non, Zoël devait voir Piotr. Il devait lui parler. Ou l’inverse, en vérité. Ils avaient une discussion non terminée. Le jeune avançait à pas rapide jusqu’au bâtiment où logeait les t-shirts gris, puis ralentit la cadence. Il ne voulait pas arriver essoufflé devant Piotr. Il monta les escaliers tranquillement jusqu’au couloir qui donnait sur la chambre de son petit ami. Là il entendit un cri. Un hurlement qui le tétanisa. C’était Piotr. Zoël sprinta sur les derniers mètres qui le séparaient de la porte et tambourina sur le bois. La tension était à son comble. Le jeune français entendit des bruits dans la chambre, comme si quelqu’un se débattait. Il était à deux doigts de défoncer la porte quand il entendit quelqu’un tomber. Si Piotr avait des problèmes, il avait du mettre au sol son agresseur se dit-il. Piotr Pitbull (c’est le surnom que donne Zoël pour le côté de Piotr qui ressort quand quelqu’un, autre que Zoël, vient le déranger) ouvra la porte. Il sembla s’apaiser un peu à la vue du français, sans pour autant redevenir normal.

Il laissa entrer Zoël en titubant vers sa salle de bain. Le français, bien qu’inquiet pour son blondinet, ne perdait pas une seconde du spectacle. En penchant sa tête dans l’embrasure de la porte de la salle de bain, il se délectait de la silhouette de son compagnon. Même avec son côté zombie, Piotr restait aussi musclé que lors de leurs entrainements. Ses bras puissants, ses jambes, longues et capables de soulever tout cet attirail. Zoël sentait des vrombissements sortir de son abdomen. Comme si une colonie de lépidoptères avaient élus domicile dans son ventre. L’eau coulait dans la salle d’à côté, laissant à Zoël le loisir de fouiner dans les affaires de son jules sans problème. Malheureusement l’eau se coupa trop vite pour que le français puisse tomber sur quoi que ce soit d’intéressant. Piotr réapparu, les cheveux mouillés, avec des vêtements que pour cacher le haut de ses jambes. Le blondinet posa ses fesses sur le bord du lit et invita son ami à s’asseoir à ses côtés. Zoël mis quelques temps avant de réagir, complètement focalisé sur le torse de son ami.
Bon et si on reprenait cette discussion ?

La fameuse discussion. Celle qui tenait tant à cœur à Piotr et qui angoissait Zoël. Elle l’angoissait, parce qu’il ne savait pas quoi dire, pas quoi faire pour aider son ami. Parce qu’il avait peur que son amour ne soit pas d’un assez grand réconfort pour le russe..
« Si tu te sens de le faire. Tu vas bien ? tu m’as paru vraiment mal en ouvrant la porte. C’est parce que tu te sens mal de m’en parler ?... »

Piotr se laissa aller en écoutant ce que disait Zoël. Il posa sa tête sur son épaule et dans ce geste simple y trouva du réconfort et un peu de courage pour se mettre à parler.

Faut le faire avant de partir en mission, après ce sera peut-être trop tard. C’est devenu important pour moi de te dire tout cela. Vraiment. Je ne veux pas que tu te sentes trahi ou je ne sais quoi dans le futur.

Piotr se remémora ses dernières paroles avant la demande explicite du personnel de quitter le réfectoire. Ah, oui, il le remerciait. Enfin pas besoin de répéter cela. Cela ne fera que l’embarrasser et ça le cosaque n’en a guère envie sur le moment. Il inspira un grand coup avant de se décider à se mettre à parler.

Je t’ai déjà dit que je me méfie de tout ce qui m‘entoure. C’est surtout à cause du fait que je me souviens d’un type en particulier qui était là quand je sortais de l’orphelinat et là quand j’y revenais, parfois je le voyais même depuis l’école. Il était toujours là à longueur respectable mais en même temps oppressante. Sans même le savoir j’étais devenu complètement conscient de ce type et que les rares fois où il n’était pas là je m’en inquiétais plutôt que de me rassurer. Risible, non ?

Piotr finit cette tirade avec un rire nerveux. Il se sentait complétement pitoyable et ne savait pas comment le brun allait pouvoir réagir et cela le rendait stressé, sur les nerfs. Prêt à … Prêt à quoi ? Lui-même l’ignorait. Quand il est sur les nerfs il avait pris l’habitude de chercher des problèmes là où il n’y en avait pas à quelqu’un. Et cela finissait toujours par un combat à deux balles. Aujourd’hui, le russe n’avait pas vraiment envie de se battre avec Zoël. Il se releva un peu pour plonger son regard dans celui du français. Sans savoir ce qu’il cherchait dans ses yeux. Finalement il chercha les lèvres du brun et les prit avec avidité. Il avait besoin de le sentir là, près de lui. Le blond relâche le brun et laissa tomber sa tête dans le creux du cou de son petit ami.

En parler avant de partir en mission? Peut-être trop tard après? Zoël était perdu, Piotr avait réussit à l'inquiéter. Il ne savait plus quoi penser. Ce que son blondinet allait lui révéler devait être très grave. Zoël s'imaginait déjà une tonne de maladies que pouvait contracter Piotr, toutes aussi mortelles les unes que les autres. Se sentir trahit? Le français était complètement perdu...

Je t’ai déjà dit que je me méfie de tout ce qui m‘entoure. C’est surtout à cause du fait que je me souviens d’un type en particulier qui était là quand je sortais de l’orphelinat et là quand j’y revenais, parfois je le voyais même depuis l’école. Il était toujours là à longueur respectable mais en même temps oppressante. Sans même le savoir j’étais devenu complètement conscient de ce type et que les rares fois où il n’était pas là je m’en inquiétais plutôt que de me rassurer. Risible, non ?

Piotr s'inquiéter parce que quelqu'un le suivait? S'énerver et vouloir le frapper pourquoi pas, mais en avoir peur jusqu'à se sentir oppressé... Zoël découvrait une toute nouvelle facette de son petit-ami. Un Piotr fragile, faible et apeuré. Un Piotr avant l'entrainement de CHERUB. Le blondinet releva la tête pour regarder le visage de son petit ami. Il semblait vraiment préoccupé, encore maintenant, à cause de cet homme louche. Il relâcha le contact visuel pour saisir les lèvres du français. Piotr semblait si... fragilisé. A cause d'un connard pervers qui le suivait quand il était encore à l'orphelinat. Zoël était furieux, avait une irrépressible envie d'arracher la tête de quelqu'un. Pourtant il s'était toujours considéré comme quelqu'un de calme et raisonnable. Sa relation avec le russe, ses sentiments pour le blondinet le changeaient indubitablement.

Écoute. Ça s'est passé avant que tu n'arrives ici, avant notre entraînement de super jedi ninja, d'accord? C'est normal que tu te sois inquiété. Mais c'est passé non? Maintenant le premier mec qui se rapproche de toi, même à une longueur respectable, je te le dis je le casse en deux!

Zoël plaça sa main sous le menton de son petit ami pour relever son visage vers le sien. Ensuite, il caressa la joue gauche du russe.

On est ensemble maintenant, d'accord? Toi et moi. Nous. Alors tu n'as plus à te méfier de tout ce qui t'entoure, crois moi c'est à celui qui t'aime, c'est à moi, de me méfier de tout ceux qui t'approche.

Son coeur battait de plus en plus fort à mesure qu'il entendait ce qu'il disait à Piotr. Parce qu'il avouait ses sentiments, parce qu'il était honnête avec le blondinet.

Tu peux tout me dire, sache le. Je ne fait pas partit des choses qui t'entoure, je suis avec toi tu sais.

Zoël l'embrassa.

Piotr regarda Zoël interloqué, lui le petit gentil qui ne ferait pas de mal à une mouche venait de dire qu’il était prêt à tabasser un type ? Si le cosaque n’avait été si interloqué il aurait éclaté de rire. Il l’aimait bien son français calme et gentil mais le français jaloux et un peu violent, il l’aimait encore plus. Le blond avait profité de la caresse, aimant le contact physique. Le sourire réapparu, un sourire faible mais assurément sincère. Quand le brun l’embrassa, le cosaque en profita. Quand leurs lèvres se séparèrent Piotr avait retrouvé son sourire habituel et ses yeux montraient simplement de la fatigue et de l’amour.

Je sais, maintenant je le sais et je n’y manquerais pas. Je t’aime.

Piotr souriait toujours, même si l’inquiétude persistait et persisterait sûrement toujours. Il avait quelqu’un avec lui, il n’était plus seul. Mais il ne faut pas oublier qu’il faut chercher Georg, c’est tout aussi important voire plus. Et ça commençait à lui trotter dans la tête. Laissons cela reposer quelques jours, le temps de la mission. Une chose à la fois, le brun venait de se prendre un énorme coup dans la gueule. Il devait récupérer surtout que la mission arrivait. Ah, oui ! La mission, faut qu’il en parle ! Et puis non, le russe lui enverra un mail à ce propos le lendemain matin juste avant de partir en mission, même si c’est super tôt. Là le blond voulait juste profiter de la compagnie de Zoël. C’est pourquoi il passa son bras autour de son épaule et le tira vers lui. En mode, faire un câlin sans rien penser. Juste profiter de l’autre et profiter du calme avant la tempête. Ce sera la première fois qu’ils seront séparés, vraiment séparés, pas l’un qui fuit l’autre. Des kilomètres les sépareront. Alors le russe profitait du français avant cette longue séparation.

Un instant de perfection. Un contact à la fois doux et réconfortant. C'était ce que Zoël ressentait à chaque fois qu'il joignait ses lèvres à celles de son petit ami, Piotr. Un petit oiseau lui souffla que c'était réciproque quand leur bouche se séparèrent. En effet, le blondinet venait juste de retrouver son sourire de conquérant. Zoël pouvait voir la fatigue émaner des yeux du cosaques, mais aussi son amour. Jamais personne ne l'avait regardé comme ça auparavant. Piotr lui dit plusieurs mots plus trois mots. Une phrase et après 8 lettres. Sur ces huit lettres, il n'y en avait qu'une seule qui apparaissait deux fois.

Il existe pléthore de jeux, d'activités pour s'amuser. Quand on est triste, on peut manger, danser, jouer, regarder un film, parler, lire, faire du sport, dormir. Toutes ces activités diverses et variées pour arriver à un résultat commun : redevenir heureux. Pour être heureux on peut donc manger, danser, jouer, regarder un film, parler, lire, faire du sport, dormir. Et entendre ces huit lettres. « I love you ». Aujourd'hui et à ce moment précis, Zoël se rendit compte de la chance qu'il avait d'être à CHERUB, d'avoir rencontré ce blondinet, de l'avoir embrassé, d'être monté jusqu'à sa chambre juste après son briefing. Il n'aurait échangé sa place pour rien au monde. Piotr tira le français sous son bras, comme pour un câlin. Ils étaient bien tous les deux. Ensembles. Ils s’allongèrent alors sur le lit, l'un contre l'autre. Ils étaient tous les deux plus ou moins fatigué, aussi ils ne crachaient pas sur un peu de repos.

Posé contre son Roméo, Zoël réfléchissait à sa mission. Sa première en tant que Zoël et seulement Zoël. Plus Zoël et Piotr. Depuis presque son arrivé à CHERUB, le français avait passé son temps avec le russe. D'abord à la piscine (leur premier baiser), puis le PEI (leur premier et unique). Ensuite une mission casse ensemble (leur première mission). Ils semblaient fait pour vivre des premières fois ensembles. Et ils étaient très bons. Ils étaient complémentaire en mission (et excellent pour s'embrasser). Mais est-ce que Zoël valait quelque chose tout seul ? Sans son blondinet pour lui montrer le chemin, jouer les durs, l'encourager ?

Tu penses qu'on s'en sortira si on est séparé?

Piotr était bien contre son petit ami. Lui raconter son histoire était sûrement la meilleure chose à faire. Il se remémora leur rencontre et un sourire ne put qu’apparaître sur son visage. Sourire qui disparut bien vite à la question de Zoël. Le blond se releva quittant son brun. Il le regarda droit dans les yeux, un fin sourire sur les lèvres.

Je ne serais pas ici avec toi si tu n’avais pas été là. Mais on a chacun nos chemin à suivre. On sera forcément séparé de temps en temps, mais on retournera toujours l’un vers l’autre.

Au final, Piotr rougit. Il tourna son visage et le cacha avec sa main. Il avait l’impression d’avoir dit quelque chose de complètement stupide sans savoir ce qui allait se passer après. Et son cœur qui tambourinait dans sa poitrine et le sang qui venait frapper à ses tempes. Il aurait aimé se terrer dans un trou tellement il était rouge et ne savait pas quoi dire. Un silence pesant s’installa. Le cosaque se retourna et partit vers sa salle de bain. Là il se passa de l’eau sur le visage. Il se regarda dans le miroir, il avait quelques cernes. Le blond soupira, à ne pas douter il en aurait pendant toute la mission. Il retourna dans sa chambre et s’installa de nouveau à côté de son petit ami. Il lui prit la main.

Et puis on peut toujours se parler via des messages. Grâce à ça on ne sera jamais vraiment séparé, n’est-ce pas ?

Sur ces mots, Piotr embrassa Zoël avec gentillesse en caressant ses cheveux. Leurs lèvres se séparèrent et un sourire apparut sur le visage du blond. Il était content d’être à ses côtés. Une présence calme et apaisante. La tête du blond tomba sur l’épaule du brun. Le russe venait de s’endormir comme une pierre.

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