1/ Le mormonisme Le mormonisme est la théologie sur laquelle se base l’Église de Jésus Christ des saints des derniers jours, autrement dit, les mormons.
L’Église mormone fut fondée en 1820 par Joseph Smith, et s'opposait alors aux Églises catholiques, orthodoxes ou même protestantes. Elle ne fut d'ailleurs reconnue par aucune de ses ainées. Les principes de l’Église mormone se basent sur les Saintes Écritures, revues et corrigées par Joseph Smith car les mormons pensent en effet que les Évangiles tels que racontés dans les Bibles traditionnelles ont été modifiés par les Églises pour accroitre un pouvoir temporel, et sur les Révélations de prophètes modernes, autrement dit, Joseph Smith puis les héritiers mormons qui sont passés à la tête de cette communauté.
Il sera demandé aux agents de lire avec attention tous les documents annexes sur le mormonisme, afin d'assimiler ces croyances.
2/ Mode de vie Mormon Les mormons sont assimilés à une secte, et sont ainsi plus ou moins bien acceptés aux États Unis, selon les personnes. Ils sont regroupés le plus souvent dans des villages, et peu de visiteurs sont acceptés. Mais on trouve aussi des communautés mormones au sein de grandes villes.
Le mode de vie mormon n'a pour beaucoup rien de choquant. Il faut comprendre que le mormonisme exige de ses fidèles beaucoup de choses, et bien souvent, cela va en faveur des plus pauvres. Les mormons ont notamment pour devoir la charité et le service aux autres. Il ne faut donc pas s'étonner qu'ils soient très appréciés par certains. De plus, les communautés mormones sont pour la plupart très calmes, et ne provoquent jamais de grabuge. Leur voisins ne peuvent leur reprocher qu'une seule chose, c'est de chercher régulièrement à vouloir les convaincre. Contrairement à d'autres sectes, les mormons sont très ouverts sur le monde extérieur. Une famille mormone n'est pas forcée à vivre recluse. Chaque homme mormon pouvant être prêtre, il n'y a même pas nécessité de se déplacer régulièrement à l'église, le patriarche de la famille pouvant parfaitement donner la messe dans sa maison.
En revanche, chaque famille mormone a pour obligation de verser à l’Église la dîme, un ancien impôt, rétabli par cette Église, et qui consiste en un dixième des revenus de la famille. Nous n'allons pas voir ici les critiques théologiques du mormonisme, mais nous concentrer sur les aspects de leur mode de vie qui sont contraire aux lois américaines.
Ainsi, les mormons sont souvent critiqués de par leur éthique. La communauté est particulièrement conservatrice, et ainsi, on remarque une forte discrimination envers les noirs, les femmes et les homosexuels.
L’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours a longtemps refusé d’ordonner des personnes noires à la prêtrise (1844-1978), ce qui a suscité de nombreuses critiques face à une disposition jugée raciste, jusqu’à son abrogation. Cette pratique n'avait pas cours au début du mormonisme (1830-1844) et est apparue après la mort du fondateur. Établie par Brigham Young, cette disposition interdisait toute ordination à la prêtrise de personnes ayant une part de "sang noir". Plusieurs de ses déclarations ainsi que certaines de ses successeurs sont jugées de nos jours comme racistes. Cependant, de nombreuses dénominations chrétiennes ont véhiculé des préjugés racistes au XIXe siècle. Le maintien de cette directive au XXe siècle a suscité de plus en plus de critiques, particulièrement avec la fin de la ségrégation raciale aux États-Unis. En 1978, la pratique fut abolie. Depuis, il n'y a plus de restriction "raciale" quant à l'accès à la prêtrise, du moins, officiellement. Plusieurs associations ont en effet fait remarqué que pour 10% de mormons noirs, il n'y avait que 1% de prêtres noirs, et aucun grand prêtre noir. (NB : info inventée pour les biens de la mission)
Si les mormons se défendent vertement de toute discrimination envers les femmes, il n'en reste pas moins que celui ci n'est pas toujours glorieux. Chez les mormons, la femme ne peut accéder à la prêtrise (hormis dans un mouvement dissident) et est cantonnée au rôle de la famille, c'est à dire que son rôle se limite à s'occuper des enfants les plus jeunes (dans les villages fermés, les enfants commencent à travailler dès l'âge de douze ans) et à faire à manger. De plus, les mormons ont longtemps été polygames, et si de nos jours, ce n'est plus le cas que d'une minorité (principalement dans d'autres mouvements dissidents), la femme ne reste pas moins à l'écart. Tout est décidé au sein de la famille par le patriarche. Les associations féministes s'insurgent évidemment contre cet état de fait.
3/ Mormons et homosexualité Dès le début, le mormonisme a mis l’accent sur l’importance de la relation hétérosexuelle et du mariage puisque celui-ci est une condition nécessaire pour atteindre la vie éternelle, le degré la plus élevé dans la gloire céleste. Cependant, le Livre de Mormon et les Doctrine et Alliances ne comportent aucune condamnation spécifique de l’homosexualité et l’Église semble peu se préoccuper de la question avant 1959.
À partir de 1959, l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours multiplie les déclarations condamnant l’homosexualité. Ainsi dans les années 60, Spencer W. Kimball, futur 12e président de l’Église, la considère comme une « maladie » et un « péché odieux ». L’apôtre Boyd K. Packer, dans un discours en 1976, réédité en brochure et largement diffusé dans l’Église à partir de 1978, condamne sévèrement l’homosexualité. Plusieurs de ces déclarations sont jugées homophobes par certains critiques. Ainsi, Affirmation, association ayant pour but de venir en aide aux homosexuels membres ou anciens membres de l'Église, accuse celle-ci d'avoir installé un climat de haine ayant poussé de nombreux jeunes mormons homosexuels à se suicider, et reprend le nom et l'histoire de quelques-uns d'entre eux sur une page servant de mémorial.
Plus récemment, en 1995, l’apôtre Dallin H. Oaks condamne la violence à l’encontre des homosexuels. Cependant, l’homosexualité reste sévèrement condamnée : la même année, l’apôtre James E. Faust enseigne que le diable encourage le mauvais usage des fonctions sacrées de procréation, dont l’homosexualité. En 2004, Gordon B. Hinckley, 15e président de l’Église, précise : « Nous ne sommes pas anti-gay. Nous sommes pro-famille. Disons les choses ainsi. Et nous aimons ces personnes et essayons de travailler avec elles pour les aider. Nous savons qu’elles ont un problème. Nous voulons les aider à résoudre ce problème ».
En juillet 2007, l'Église a mis en ligne un fascicule intitulé Dieu aime ses enfants destiné à faire comprendre sa position sur cette question. Ce document, qui avait été précédé de trois autres (1974, 1983, 1992), explique que « l'Église ignore l'origine de l'homosexualité » et « admet que tous les gays ne peuvent pas changer leur orientation sexuelle » ; par ailleurs, il ne recommande pas le mariage aux personnes gays. Un défenseur de la cause des saints des derniers jours homosexuels estime que la révision de ce document présente des « évolutions positives », même s'il pense que les points négatifs restent majoritaires.
En février 2010, l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours a lancé le site "Mormons and Gays" conçu pour aider les personnes à tendance homosexuelle à être des membres dignes et actifs de l'Église et pour que les autres membres de l'Église les considèrent et les traitent comme membres à part entière de la communauté.
4/ Mariage Gays en UtahLe mariage gay est un sujet particulièrement sensible aux États Unis. Plusieurs États, dont l'Utah, ont donc oscillés entre interdiction et autorisation du mariage gay. L'Utah, Etat à forte présence mormone, avait interdit par référendum, ce mariage, et l'avait inscrit dans la Constitution. En décembre 2013, un arrêt de justice casse cet article. Puis saisis par les autorités exécutives de l'Utah, cette même Cours a suspendu son arrêt en janvier 2014. Ce fut finalement la Cours Fédérale qui trancha, en faveur de l'égalité de droits, afin que les mariages gays soient autorisés.
Cette décision est cependant très mal vue de la part des mormons de l'Utah, qui voient là une intervention politique de Washington, avec laquelle ils entretiennent des rapports tendus dernièrement. Les Hauts Prêtres mormons de l'Utah ont ainsi bien signifiés qu'ils ne reconnaitraient jamais tout mariage homosexuel.
Or, depuis cette déclaration, des actes de vandalisme à l'égard des églises ayant sanctifiés un mariage gay se sont multipliés à Salt Lake City. On compte à ce jour vingt églises vandalisées. Le caractère homophobe de ces actes est clairement affiché.
Les soupçons des autorités se sont rapidement dirigés vers une frange de la communauté mormone particulièrement virulente à l'encontre des homosexuels. Ces soupçons furent renforcés par l'arrestation, peu après le vandalisme de la dix huitième église, de Edward Cooper, un jeune mormon de dix sept ans ayant déjà été arrêté, puis relâché faute de preuves pour agression homophobe. Cependant, à nouveau, rien n'a pu être retenu contre lui. Les mormons se sont par ailleurs plaints de harcèlement policier, et les autorités se sont vues bloquées dans leurs investigations.
4/ Intervention de CHERUBFace au jeune âge présumé des vandales (Edward Cooper est un jeune prêtre assurant l'éducation d'enfants âgés de 12 à 15 ans dans la prêtrise), et à son incapacité à infiltrer la communauté mormone, et alors que le sujet de l'homophobie et du mariage gay sont de plus en plus casse gueules aux États Unis, le FBI a décidé de faire appel à CHERUB pour aider dans cette enquête.
Les agents Itô Koiko (renommée Mary) et Jake Smelton porteront le nom de Bush. Leur contrôleur de mission se présentera comme leur père. Afin d'expliquer ses origines asiatiques, Itô sera une cousine de Jake, adoptée par Monsieur Bush à la mort de sa femme et des parents d'Itô. La famille Bush aura déménagé à Salt Lake City, Monsieur Bush ayant reçu une opportunité de travail l'éloignant de ses souvenirs avec sa femme à New York.
La famille Bush ne sera pas mormone, en effet, il serait trop aisé de vérifier s'ils ont déjà payé la dîme. Cependant, les agents seront dans un quartier mormon. Prétextant un travail chronophage, Monsieur Bush fera en sorte de faire garder ses enfants par une famille mormone. Les agents seront dans un lycée à la majorité d'élèves mormons, et dont le comité de direction est mormon (ce qui implique des cours de religion basés sur la théologie mormone, et des cours de sciences largement passés à la censure). Les agents ne devront pas se faire remarquer par leur esprit critique.
Il sera demandé à Itô Koiko de présenter un caractère dévot, et de facilement se laisser embrigader dans le mormonisme. Elle devra à ce sens présenter des valeurs mormones, comme l'amour du travail, de la famille, le désir d'aider autrui. Il lui faudra intégrer la communauté petit à petit, et ouvrir grand ses oreilles afin d'écouter tout renseignement pouvant être utile au FBI.
Il sera demandé à Jake Smelton de présenter le même intérêt qu'Itô à la théologie mormone, mais de présenter aussi un caractère plus turbulent. Il devra entre autre faire remarquer à Edward Cooper un caractère homophobe.
Il n'est pas demandé aux enfants de se faire baptiser. Monsieur Bush aura pour rôle d'empêcher ceci. Les mormons sont réputés pour respecter le rôle des parents. Ainsi, ils sont censés attendre la majorité pour baptiser, dans ce cas là. Pour autant, Itô et Jake devront faire tout leur possible pour que les mormons les accepte comme étant des leurs.